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les chappes et dalles conventionnels

Définitions :

·         Dalle béton :

Lors de la construction d'un bâtiment, la réalisation d’une dalle en béton est toujours une étape indispensable, car elle sert de socle et de support structurel. Elle est composée de béton (ciment, sable, des graviers ou gravillons et de l'eau), ainsi que de fibres ou d’armatures métalliques. Suivant la nature du sol ainsi que l’usage du bâtiment, l'épaisseur de la dalle varie de 12 à environ 25 cm.

En aménagament extérieur, l’épaisseur de la dalle béton est variable. Sur un sol support de bonne qualité et correctement compacté, l’épaisseur minimale est de 12 cm. En revanche, cette épaisseur sera augmentée dans le cas d’un sol meuble, de zones de stationnement ou de trafic plus important, etc.

·         Ravoirage :

Une fois la dalle béton réalisée, l’intervention d’autres corps d’états (plombier, électricien, chauffagiste) génère la mise en place de gaines et conduits en surface de la dalle. Ces éléments doivent impérativement être enrobés par une couche permettant de les noyer, et de rendre le support apte à recevoir l’isolant éventuel puis la chape. Les ravoirages sont composés de sable, mortier, ou béton à faible dosage en ciment.

Le ravoirage permet également de rattraper des niveaux ou des écarts de planéité (si le ravoirage est fluide), et ce avant de recevoir l’isolant ou plancher chauffant éventuel, puis la chape.

·         Chape :

Lorsque les travaux de gros œuvre sont terminés (fondations, dalles, murs, planchers, toit), l'étape qui suit concerne les ouvrages de second oeuvre. La chape en fait partie ; c'est une fine couche de mortier à base de liant, de sable, d'eau, et éventuellement d’ajouts. Une chape est toujours destinée à être recouverte par un revêtement de sol, le plus souvent un carrelage, un parquet ou une moquette. Néanmoins, un large choix de revêtements de sol est possible, notamment des résines ou peintures de sols permettant de conserver un aspect “brut” de la chape.

La chape sert donc de liaison entre la dalle béton et l'habillement du sol et dans ce cas, son épaisseur moyenne est de 5 à 6cm. Avant la réalisation de cet ouvrage, les locaux doivent être hors d’eau, hors d’air. En d’autres termes, les travaux de maçonnerie, de couverture, et de menuiserie doivent tous être achevés.

La chape joue également le rôle d’enrobage et de protection des éléments chauffants, dans le cas d’une installation d’un plancher chauffant à eau ou électrique.

 

Schéma en coupe d’un complexe de sol

 

Différents types et usages :

·         Dalle en béton sur terre-plein et dalle de compression

Dans le cas d’une maison individuelle ou d’un bâtiment d’habitation, la dalle mise en oeuvre pour l’intérieur des locaux sert de plancher bas (rez-de-chaussée) ou plancher haut (étage). Deux types de dalles en béton sont rencontrés. Les dalles dites “sur tere-plein” sont mises en oeuvre sur le sol support préparé et compacté. Leur mise en oeuvre est associé au Document Technique Unifié DTU 13.3.

Les dalles de compression, quant à elles, sont mises en oeuvre sur des éléments de plancher (poutrelles et entrevous, pré-dalles en béton, bacs acier, etc.). Ces systèmes constructifs sont régis par les Cahiers de Prescription Techniques des planchers.

Dans le cas de maison individuelle, les dalles en béton sur terre-plein sont constituées d’une couche de béton d’une épaisseur de 12 cm minimum, renforcée d’un treillis soudé métallique ou de fibres. Ells sont mises en oeuvre sur un sol de portance suffisante correctement préparé et compacté.

On parle également de dalle en béton sur terre-plein pour les aménagements extérieurs en béton : (terrasses, places de parking, abords de piscine, etc.), mais également pour les aménagements de voirie (trottoirs, chaussées circulables, aires de stationnement, etc.). Leur mise en oeuvre est dans ce cas régie par les normes françaises et européennes NF P 98-170 et NF EN 13 877.

Lorsqu’elles sont exécutées pour le plancher bas, les dalles de compression en plancher sont couramment appelées dalles sur “vide-sanitaire”: une épaisseur de béton de 4 à 7 cm environ est coulée sur un plancher constitué de poutrelles en béton armé et d’entrevous (béton, polystyrène, bois, brique, etc.) et renforcé d’un treillis métallique ou de fibres. Ce système constructif est avantageux dans le cas de sols meubles, humides ou peu perméables.

 

Coulage d’une dalle de compression en béton fibré sur vide-sanitaire poutrelles / hourdis béton

 

·         Ravoirage classique, ravoirage fluide et ravoirage allégé

Comme décrit plus haut, le ravoirage est soit un ouvrage constitué de sable, de sable stabilisé (sable avec ciment), de mortier (sable, ciment, eau et éventuellement ajouts) ou de béton maigre (béton faiblement dosé en ciment). Réalisé sur le support (plancher bois ou support en maçonnerie telle qu’une dalle en béton), il est destiné à obtenir un niveau imposé, et à noyer les canalisations de plomberie, chauffage ou électricité avant de poser un isolant ou système de plancher chauffant éventuel, puis de couler la chape. Un ravoirage doit systématiquement être recouvert par une chape.

On retrouve différentes classes de ravoirage : A (sable), B (sable et liant hydraulique), C, D et E (mortier ou béton maigre à dosage en ciment variable suivant l’utilisation et la destination des locaux)

Les ravoirages C, D ou E peuvent être des mortiers dits “traditionnels”, ou fluides. La composition de ces derniers contient un agent fluidifiant, qui leur confère une grande fluidité.

 

Coulage d’un ravoirage fluide en enrobage de gaines sur plancher béton

 

Enfin, il existe également des ravoirages dits “allégés”. Leur composition est basée sur un mélange de ciment, d’eau, d’additif, d’éléments légers (billes de polystyrène par exemple), et éventuellement de sable. Leur caractéristiques de faible densité permet de les employer en particulier sur des chantiers de rénovation, où les charges appliquées sur le plancher doivent être limitées. Ainsi, il est aujourd’hui posssible de couler un ravoirage léger jusqu’à 7 fois moins lourd qu’un ravoirage classique !

Livrés en camions-toupies, les ravoirages fluides et les ravoirages fluides allégés sont donc associés à une grande facilité de coulage et des cadences élevées (jusqu’à 200m2/h).

La composition et la mise en oeuvre des ravoirages est régie par le Document Technique Unifié DTU 26.2.

·                     Chape traditionnelle et chape fluide (chape liquide)

Une chape est une couche d’interposition destinée à recevoir un revêtement de sol. Elle est mise en place entre le support (dalle béton, plancher bois, etc., éventuellement recouvert d’un isolant et d’un complexe de plancher chauffant) et le revêtement de sol. Les chapes sont toujours destinées à être recouvertes par le revêtement.

On distingue quatre applications principales :
- Pose adhérente : la chape est coulée directement sur un support en béton
- Pose désolidarisée : la chape est coulée sur un film plastique, qui fait office de couche de glissement entre le suport et la chape
- Pose flottante : la chape est mise en place sur un isolant thermique et/ou acoustique
- Pose sur plancher chauffant : la chape est coulée en enrobage de plancher chauffant

Les chapes traditionnelles sont des mortiers fermes (sable, ciment, eau) qui sont souvent fabriqués sur chantier à la machine ou à la bétonnière. Leur mise en oeuvre est fastidieuse, tant dans la fabrication que dans la mise en oeuvre, puisque le mortier doit être épandu manuellement puis tiré à la règle. Les cadences de pose sont très faibles et le résultat final n’est pas garanti.

 

Tirage à la règle d’une chape traditionnelle


 

Les chapes fluides, aussi couramment appelées chapes liquides, sont des mortiers fluides autonivelants. Ils sont composés de sable, d’eau, de liant (ciment ou anhydrite), et d’un adjuvant qui leur confère une grande fluidité. Ils sont fabriqués dans des centrales à béton et sont livrés en camion-toupies. Les cadences de coulage sont très élevées (jusqu’à 200m2/h), la solution présente une faible pénibilité de travail. La mise en oeuvre de toute les chapes fluides est régie par des Documents Techniques d’Application du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (lien site CSTB). Ainsi, par le biais d’une mise en place assurée par une entreprise agréée, le résultat final est garanti (exellente planéité, résistance et durabilité).

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